EELV Vienne accueille l’annonce de la présence du loup gris en Vienne sans surprise aucune. Cela fait déjà plusieurs années que de nombreux indices laissaient présager de son passage par notre département.
Depuis hier, le doute n’est plus permis : le loup gris a bel et bien foulé notre territoire. Ce n’est que la suite attendue de la dispersion naturelle des loups qui, pour survivre, doivent coloniser de nouveaux territoires. L’implantation pérenne du loup dans la Vienne n’est donc qu’une question de temps.
Les écologistes se réjouissent de l’arrivée du loup en Vienne. Cet animal est l’emblème de la renaturation, encore timide, de notre territoire.
Les écologistes sont aussi les alliés des paysans qui pratiquent un élevage ovin extensif et raisonné, et qui s’inquiètent de la présence du loup en Sud-Vienne. Nous souhaitons ici réaffirmer notre soutien à cette profession, déjà mise à mal par le contexte économique et sanitaire.
Les groupes locaux de la Vienne réaffirment également la position d’EELV, inchangée depuis des années : la cohabitation réfléchie entre un élevage paysan et le loup est possible et elle doit être anticipée, c’est une question de responsabilité. Il est crucial de dépassionner le débat autour du loup.
Pour cela, nous avons besoin d’avoir des données fiables et publiques concernant la présence du loup : la transparence, un suivi actif de cette espèce protégée et une information en temps réel sont des pré-requis.
Des formations adéquates à la biologie et au comportement du loup doivent être mises en place et un accompagnement technique doit être proposé dès maintenant aux éleveurs concernés.
En revenant dans la Vienne, le loup modifie notre environnement commun. Nous sommes toutes et tous concerné-e-s par la présence de ce grand prédateur. Il est impératif de communiquer largement auprès de la population sur le retour du loup.
La présence du loup rend urgente la création d’une équipe spécialisée, pluridisciplinaire et indépendante de suivi de l’espèce au niveau départemental, soutenue par les acteurs publics, et qui aura en charge la gestion des conflits liés à la présence du loup dans les territoires d’élevage.
Plus tôt nous mettrons en œuvre les actions nécessaires à cette cohabitation, plus nous laisserons de temps au dialogue entre acteurs, à la formation et au soutien des éleveurs, et plus sereine sera la coexistence des activités d’élevage avec la présence du loup dans notre département.