Le jeudi 27 mai, le tribunal administratif de Poitiers a déclaré 9 projets de bassines sur 16, répartis entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, non conformes. Cette décision permet cependant de confirmer la création imminente de 7 bassines. La condamnation de ces 9 projets est positive, mais nous réaffirmons notre opposition à l’ensemble du projet.
Une bassine est un ouvrage artificiel qui permet de stocker l’eau afin d’irriguer les cultures intensives en période sèche. Les bassines artificielles ne sont pas remplies d’eau de pluie mais pompent les nappes phréatiques, empêchant ainsi le renouvellement des ressources en eau. La perte d’eau pompée est énorme à cause de l’évaporation. Enfin, le projet de bassines est financé aux deux tiers par l’argent public (entre 15 et 20 millions d’euros) alors qu’il ne profite qu’à environ 4% des agriculteurs (151 agriculteurs).
Il est injuste que le contribuable soit tenu de financer une agriculture intensive, incompatible avec la préservation de la biodiversité, quand dans un même temps l’aide à la conversion et l’aide au maintien à la conversion à l’agriculture biologique ne soient pas maintenues dans le cadre de la future PAC pour 2023/2027. Nous apportons notre soutien le plus total aux agricultrices et agriculteurs engagés pour la transition écologique.
L’eau est un bien libre et commun et qui ne doit pas servir des intérêts privés. Ce projet conforte le maintien de l’agriculture intensive et la future PAC doit favoriser le développement des exploitations écologiques. Nous préférons un projet basé sur une gestion de l’eau globale et inclusive dans le cadre d’une agriculture de proximité et non d’un agrobusiness.